Disruptor

Éditeur: Interplay
Développeur: Insomniac Games
Année: 30 Novembre 1996
Genre: FPS
Nombre de joueurs: 1
Disruptor est un excellent FPS plutôt facile et court, qui a comme seul véritable défaut de ne pas en faire assez pour véritablement se démarquer des autres.

Voici le tout premier jeu de la compagnie Insomniac Games reconnue pour les séries Spyro, Ratchet & Clank, et Resistance. C'est un FPS se déroulant dans le futur dans lequel vous incarnez Jack Curtis, une recrue nouvellement employée par le président des Nations Unies au camp des LightStormer Corps. Je ne sais pas si c'est à cause de sa pochette générique ou du fait qu'il est sorti à une époque où il y avait beaucoup de FPS, mais on entend que très rarement parler de ce jeu. Mais pour l'avoir terminé plusieurs fois, je crois que la véritable raison, c'est qu'il est très court et au final, n'en fait pas assez pour véritablement se démarquer des autres.

 

Les bases me font penser à un mélange de Doom et Quake II, même si Disruptor est sorti quelques années avant ce dernier.


Disruptor se joue comme la plupart des FPS sur PS1. On peut sauter, se déplacer de gauche à droite avec L2 et R2, mais on ne peut pas regarder vers le haut et le bas (comme dans Doom). Sa particularité intéressante, c'est qu'il est très fluide. On dirait presque qu'il roule à 60 images par secondes tellement le tout avance à bon rythme, même quand il y a beaucoup de choses à l'écran. L'autre aspect intéressant qui le différencie des autres FPS de l'époque, c'est qu'on peut utiliser de la magie (Psionics) pour attaquer, se guérir, ou se protéger. Le jeu fait bien en sorte de ne pas nous donner trop de munitions afin qu'on alterne entre la magie et les armes. Changer d'arme ou de magie se fait de façon rapide à l'aide des touches L1-R1 et la croix directionnelle. Bref, côté gameplay, c'est un jeu qui est fluide à jouer.

 

Ici j'attaque "Robocop" avec ma magie Absorb, question d'absorber plus de points magiques.

 

Le but du jeu est très simple, il suffit de faire les tableaux les uns après les autres avec une cinématique entre chacun pour faire avancer l'histoire. Le jeu contient en tout douze tableaux, dont certains qui sont assez courts. Ce que j'apprécie des tableaux de Disruptor, c'est qu'ils ne sont pas trop complexes ou "labyrinthiques", alors jamais on ne se perd ou on passe de longues minutes à tourner en rond à chercher quoi faire pour avancer. Le level design est bon et chaque tableau offre quelque chose d'unique ou de différent pour garder le jeu intéressant jusqu'à la fin. J'aime particulièrement celui sur Mars où les chemins se tortillent dans tous les sens et celui dans la station spatiale remplie d'ennemis. J'ai aussi bien aimé la prison vers la fin, surtout l'endroit secret bondé de robots où un upgrade de vie se cache. Survivre à cette armée de robots était assez intense.

 

Voici ce qui se trouve sous la couche terrestre de Mars, des chemins assez cahoteux... Oh, et quelques créatures plutôt hostiles.

 

Le réel défi de Disruptor, un peu comme Doom, c'est de survivre aux hordes d'ennemis qui nous sont envoyées avec les armes et les magies mises à notre disposition. Chaque ennemi réagit d'une façon différente, certains explosent lorsque touchés, d'autres lancent un certain nombre de projectiles qu'il faut esquiver efficacement... Il faut apprendre le comportement de chacun et riposter en fonction tout en utilisant les décors pour se protéger. Le pourcentage d'ennemis tués et de secrets trouvés est compilé à la fin des tableaux (mais pas de bonus pour avoir 100% partout). Ce que je trouve dommage par contre, c'est que les munitions qu'on ramasse ne s'accumulent pas d'un tableau à l'autre, enlevant un certain sentiment de progression qui aurait été intéressant. Les seules choses que vous pouvez trouver qui sont permanentes, sont de rares upgrades d'énergie ou des modifications de fusils.

 

Ces robots ne font que lancer des boules de feu en ligne droite qui sont faciles à éviter. Ils sont idéals pour leur absorber des points magiques.


L'univers de Disruptor est un peu plus futuriste que la plupart des FPS. Chaque tableau semble avoir une "teinte" de couleur, représentée par le brouillard qui servait surtout à cacher les limitations graphiques. Dans certains tableaux, ce brouillard est vert, dans d'autres il est bleu, mauve, rouge, ou jaune. Les ennemis qu'on y rencontre sont des robots qui ressemblent à Robocop ou ED-209, des Terminators, des petites machines avec une scie, des ninjas, des bébittes, des petits vaisseaux, ou des gros mutants. Plus le jeu avance, et plus des ennemis intimidants font leur apparition. Il n'y a pas vraiment de boss dans le jeu, sauf à la toute fin. Il est aussi possible d'ignorer la plupart des ennemis et de fuir directement dans le téléporteur pour passer au tableau suivant.

 

Le Lock-On Cannon, une des armes les plus cool du jeu. Dommage qu'on n'ait pas beaucoup de munitions pour celle-ci.

 

Une chose importante pour tout bon FPS, c'est d'avoir des armes uniques et intéressantes. Celles de Disruptor sont bien, quoique pas extrêmement originales. Ma préférée, c'est le AM Blaster qu'on peut charger en tenant la touche de tir enfoncée et qui fera encore plus de dommage dépendamment de la proximité à laquelle on fait feu. Mais je crois que l'arme la plus originale est sans doute le fusil avec des bombes à tête chercheuse (Lock-On Cannon). Pour ce qui est des magies, on en possède une pour se guérir qui est fort utile, une pour se protéger que je n'utilise jamais, une pour absorber des points magiques qui est vitale, et une pour détruire tous les ennemis à l'écran et les transformer en points magiques, qui est vraiment importante, surtout vers la fin quand vous rencontrez des groupes d'ennemis vraiment menaçants.

 

Jack, what about we put this condom to good use?!


L'histoire est malheureusement assez clichée. Elle nous est racontée sous forme de cinématiques (FMV) jouées par de vrais acteurs. Probablement qu'à l'époque, c'était innovateur d'avoir de vrais acteurs pour jouer les cinématiques d'un jeu, mais force est d'admettre qu'elles sont beaucoup trop différentes du reste du jeu pour faire sentir que ça forme un tout. Tellement, que durant la partie, je croyais que mon personnage entrait dans une sorte de réalité virtuelle quand j'en prenais le contrôle, et qu'il n'allait pas «physiquement» dans ces endroits. Ce qui n'aide pas non plus, c'est que même si les acteurs sont acceptables, vu la basse qualité de production, le tout ressemble à un mauvais film porno.

 

J'aime que les corps restent derrière nous, ça nous indique qu'on est passé par là.

 

Comme je disais, le jeu est très court et plutôt facile. Je l'ai terminé en une seule séance lors de ma première fois. Seulement les deux ou trois derniers tableaux m'ont offert un certain défi, mais rien de réellement difficile avec un peu de pratique et de mémorisation. J'ai aussi terminé le mode Hard qui était vraiment cool et qui m'a fait apprécier le jeu encore plus. Dans le fond, la seule chose qui change dans ce mode, c'est qu'il y a plus d'ennemis à gérer, rendant le jeu plus difficile (voire même stratégique), mais sans pour autant être ridiculement difficile au point d'être décourageant ou laborieux. En gros, c'est un jeu qui ne devrait pas donner trop de problèmes aux habitués du genre.

 

Au mode difficile, il y a du monde à la messe. Et pratiquement pas de ralentissements.


Disruptor est un sapré bon FPS, même que techniquement parlant, c'est probablement un des meilleurs de la console. Son seul réel défaut, c'est qu'il tombe un peu dans la catégorie des clones de Doom qui n'en font pas assez pour se démarquer réellement. Mais ça ne l'empêche pas d'être un jeu vraiment amusant que j'ai eu beaucoup de plaisir à terminer plusieurs fois. C'est un jeu idéal si vous voulez découvrir un bon vieux FPS sans investir trop de temps ou vous compliquer la vie et passer un bon moment. Et surtout, réaliser comme quoi Resistance n'était pas le premier FPS d'Insomniac, bien avant, loin en 1996, il y a eu Disruptor.

 

Par: Bryan Lajoie (22 Janvier 2014)
Par: Bryan Lajoie
7.2
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